Bonjour la vie !
Quand la convivialité bernoise rencontre le charme romand : le temps d’un séjour linguistique, de jeunes collaborateurs de la BCBE découvrent de nouvelles mentalités.
La carte du monde de Nadine Stoller compte déjà de nombreuses épingles, qu’il s’agisse de l’Angleterre, de nombreux autres pays d’Europe ou de l’Équateur, autant d’endroits où elle a séjourné. Mais pour cette jeune fille de 18 ans, qui a grandi à Faulensee dans l’Oberland bernois, le véritable défi se trouve à deux pas de chez elle, dans son propre pays et dans son propre canton. Depuis quelques mois, elle doit affronter la barrière de röstis qui sépare Berne et ses deux régions linguistiques. Le décor de cette aventure ? La petite commune de La Neuveville, au pied du Jura. Depuis septembre dernier, Nadine Stoller vit et travaille sur la rive nord-ouest du lac de Bienne. Peu de temps après avoir décroché son diplôme, cette jeune employée de banque a en effet participé à un programme d’échange de la BCBE (voir encadré). Elle travaille pour un an au guichet de la filiale de La Neuveville, où elle effectue des paiements, convertit des monnaies étrangères et bien plus encore car tout passe entre ses mains. Elle est en contact quotidien avec la clientèle francophone et progresse de jour en jour. Si, au départ, elle peinait à suivre la conversation entre ses collègues dans la salle de pause, elle y arrive aujourd’hui sans effort. « Même mon accent s’atténue peu à peu », se réjouit-elle.
Soif d’aventure
S’immerger dans la mélodie d’une autre langue n’a pas été le seul changement qu’a connu Nadine Stoller. Pour la jeune fille de 18 ans, déménager dans le Jura bernois a également signifié quitter le foyer familial. « En un éclair, tout était nouveau : la région, la langue, les gens et le sentiment de devoir me prendre en charge. » Ce n’est qu’après avoir meublé sa nouvelle chambre qu’elle a pris conscience des conséquences de sa décision. « Mais c’est moi qui ai voulu faire cette expérience, je dois aller jusqu’au bout. » Après des débuts difficiles, Nadine Stoller continue de faire son chemin. La jeune Bernoise s’est lancée toute entière dans l’aventure, y compris en dehors de son poste à 80 % à la BCBE. Elle retrouve des amis romands à Neuchâtel, profite des bords du lac et se régale à la crêperie. Au gré des rencontres, elle ne cesse d’être frappée par la manière dont les Suisses romands se comportent entre eux. Elle les trouve plus formels et parfois plus réservés que ses collègues suisses alémaniques. Même les personnes de son âge mettent plus de temps à lui proposer de passer du vouvoiement au tutoiement. Malgré toutes ces différences et quelques moments de confusion, la jeune employée de banque n’a pas perdu son envie d’aller à la rencontre d’autres mentalités. Bien au contraire. En été, lorsque son échange au bord du lac de Bienne prendra fin, elle troquera le charmant « ça va ? » contre un joyeux « how are you ? » pour suivre une école de langues en Angleterre.
Une solution gagnante pour tous
Depuis des années, la BCBE offre à ses diplômés la possibilité de découvrir le travail à la banque dans un autre environnement linguistique. Pendant un an, les jeunes employés de banque germanophones échangent leur place de travail avec des collaborateurs de la filiale du Jura bernois. Cet échange est bénéfique aux deux parties : grâce à cette année intermédiaire, les employés de banque fraîchement diplômés continuent à se former et posent ainsi les jalons de leur avenir. De son côté, la BCBE tire aussi parti de ce programme : encourager le bilinguisme dans ses équipes lui permet de développer les prestations pour sa clientèle, à la fois francophone et germanophone.